La publication occupe une place importante dans mon processus. C’est à partir de là que je me confronte à des lecteurs et que je récupère du feedback. Sans cette étape je ne sais pas si je pourrais progresser de la même façon.
Pour publier je suis les principes de POSSE d’Indieweb : « Publish (on your) Own Site, Syndicate Elsewhere ».
Je publie d’abord chez moi, avec un flux RSS qui permet à des tiers de s’abonner aux nouvelles publications. C’est probablement là que vous me lisez en ce moment.
J’ai à priori peu de visites sur ce site, et très peu d’abonnement au flux RSS. Ça reste essentiel parce que c’est le seul espace que je contrôle totalement. Je maitrise comment son présentées les photos et quelles photos je peux y mettre. Je ne suis pas contraint par des conditions d’utilisation, par le modèle économique d’un réseau social, et je peux rediriger ce site où je souhaite quand je le souhaite. C’est une question de contrôle.
Publier, c’est publier au moins là.
Ensuite je publie sur différents réseaux sociaux. C’est en réalité là que se trouvent les lecteurs et les personnes qui me font du feedback. Aujourd’hui c’est Instagram et Twitter. Il est possible que j’y ajoute Flickr, 500px ou d’autres à l’avenir.
Je n’y publie pas forcément tout, à la fois pour ne pas surcharger les flux et pour respecter les règles locales. Sur Instagram je ne mets par exemple pas ce qui comporte une nudité trop avancée.
Là aussi c’est indispensable, difficile de faire sans. Sans ces réseaux sociaux ce serait comme publier dans mon placard. Et puis c’est aussi à partir de ces réseaux que j’ai des contacts avec d’autres photographes ou de futures modèles.
Enfin, je publie sur des réseaux alternatifs. Aujourd’hui c’est Mastodon, demain peut-être aussi Pixelfed (mais vous pouvez déjà vous abonner à mon compte Mastodon à partir de votre instance Pixelfed si vous êtes là bas).
Pour faire court ce sont respectivement des équivalent de Twitter et d’Instagram basés sur la fédération. Ce sont des milliers de serveurs qui communiquent ensemble. Si l’un d’eux a des conditions qui me dérangent, je peux changer et continuer d’échanger avec ceux qui sont encore sur l’ancien serveur ou sur un autre.
J’aimerais bien dire que c’est là que ce situe le web de demain. Je vais au moins dire que c’est là que j’aimerais qu’il soit. Publier là bas c’est une démarche militante importante pour moi. C’est préparer le terrain pour sortir des monopoles des plateformes centrales et de leurs conditions, et ne pas se résigner à leur rapport au corps toxique.
Voilà.
Si vous ne connaissez pas encore Mastodon ou Pixelfed, jetez-y un œil. Préparer le terrain à un autre web est important, même si vous ne quittez pas Twitter et Instagram pour autant.
Si vous savez faire, si ça vous parle, même juste un peu, j’apprécie aussi que vous vous abonniez au flux RSS. Si mon compte sur le réseau social disparait, ce flux RSS sera toujours là. Ça ne vous empêche pas d’utiliser aussi les réseaux sociaux en parallèle.