On discute, je cherche le contre-jour. Je trouve ces cheveux bleus qui ressortent dans la lumière, mais surtout ces quelques lettres tatouées dans le creux de la clavicule. L’intimité ne se trouve pas toujours où l’on pense.
Je me rends compte que je m’approche de plus en plus. Je ne sais pas à quelle distance je suis mais je suis proche : rarement hors des un mètre vingt de la sphère personnelle, rapidement dans les cinquante centimètres de la zone intime.
C’est plus une question d’approche que de photo. Je me rappelle mes premières séances, à quatre bon mètres du modèle et mon équivalent 120mm. Désormais je suis à côté, et ça créé quelque chose de différent.
Ce détail, ce creux d’épaule, le côté intime de tout cela, je ne sais pas si je l’aurais perçu à plus grande distance. La déformation géométrique se voit parfois mais qu’importe : je garde le 35mm à demeure.