Parfois j’aimerais mettre le monde en pause. Juste pour penser, me recueillir, sans armure, sans avoir besoin d’une quelconque excuse.
Plus jeune je restais parfois des heures dans un fauteuil juste à penser, sur moi-même. Le travail, la famille, le monde autour. Impossible aujourd’hui d’arrêter toutes les pensées ainsi, quand bien même j’aurais le temps et l’isolement pour cela, ce qui en soit est déjà totalement irréaliste.
Peut-être que cela vaut d’ailleurs mieux. À découvrir le monde on perçoit son côté sombre. La jeunesse n’est pas aussi innocente et naive qu’on croit se le rappeler en tant qu’adulte mais le monde pèse tout de même différemment.