Est-ce que tu peux faire glisser ton haut pour découvrir l’épaule ?
C’est le premier pas, celui où on commence vraiment.
Il est abordé différemment suivant les modèles, et suivant mon propre état d’esprit.
J’espère ne pas trop bégayer, je sais que je le faisais les premiers temps. Ça doit sembler bien ridicule à certaines. Parfois même me disent-elles être plus à l’aise nues que dans la phase d’approche. J’ai pourtant encore l’impression d’entrer chez autrui, sur la pointe des pieds en me demandant si j’ai bien le droit, si c’est bien ça qui a été compris. Le doute n’est pas sérieux, surtout après une à deux heures à discuter des photos qu’on fera et de quelle lingerie risque de laisser des marques une fois retirée. Il n’est pas sérieux mais il est puissant, très puissant.
L’épaule découverte, c’est quelque part un peu le début de l’érotisme, bien plus qu’un nu simple et sans contexte.
Je ne prétends pas me détacher du contexte social, de ce que veut dire le nu ou même de ce qu’il induit. Ce que je cherche reste tout de même ailleurs. Rien ne remplace ce grain de peau. Il y a un côté vrai que je ne sais pas trouver autrement.
Ici quelques lettres, des mèches colorées, le contraste avec la douceur du gilet, ce grain prend tout son sens.