Un parquet, une peau sans carapace de coton, un regard au loin, un peu de lumière.
J’ai envie de me fondre dans ces photos pour profiter du calme et de la sérenité qu’elles évoquent en moi. J’ai envie de laisser mes pensées au loin.
À quoi pensent les femmes et les hommes devant moi ? Je force le regard au sol ou au loin, je demande des poses et choisis les angles de vue mais l’état d’esprit de la personne est-il celui de la photo ?
À vrai dire, je n’en sais rien. Il y a une relation sur place et cela se sent si je force quelque chose qui n’est pas en phase, mais je n’irai pas jusqu’à dire que les pensées de la modèle correspondent toujours à ce que raconte la photo.
Les textes sont de moi et la première personne me représente toujours, en partie pour ça. Je traduis mes pensées, mes états d’esprit. Quand la modèle s’exprime, c’est toujours en citation, pour ne pas laisser de confusion.
Nous discutons souvent beaucoup lors des séances. Ce que je ressens lors de la publication en est forcément influencé. Jusqu’à quel point ? Je ne sais pas. Jusqu’à ce jour aucun modèle n’est venu me dire se sentir en décalage ou mal à l’aise par rapport à ce que j’ajoutais.