Où est la limite de ce qu’on peut dire en photo ?
On parle de vulgaire, d’artistique, de décence, d’intime. Tout ça ne fait que mal traduire des intentions, des pudeurs et des tabous.
Je n’en suis pas exclu, j’ai les miens. Quand je dis que je veux montrer du plaisir et du sexe pour le voir comme normal et naturel, est-ce que je ne suis pas moi aussi en train de recréer un vocabulaire subjectif pour tourner au tour de mêmes concepts ?
Peut-être. J’avais exprimé cette différence avec la pornographie mais c’est une vision qui m’est propre. Peut-être changera-t-elle. La modèle avait osé le terme dans nos discussions alors que je le rejette. Pourtant nous parlons de la même chose.
Ces photos n’ont pas fini de me faire des nœuds au cerveau et pourtant elles me font avancer sur mon chemin bien plus vite que toutes les précédentes. J’ai l’impression de capturer et transmettre autre chose, de sortir du marbre pour parler d’humanité.
Oui, ce sont des grands mots. J’en fais peu, soyez conciliants avec ceux là.