La réalité plombe toujours l’imaginaire.
On enferme les fous. Peut-être devrions-nous prendre leur place. L’imaginaire est tellement plus beau, offre tellement plus d’espoir. Le mêler avec la réalité est peut-être le seul moyen de rendre cette dernière acceptable, un peu comme le goût caramel du sirop contre la toux.
Je ne demande qu’à vivre dans l’imaginaire, m’y échapper, échapper à ce qu’est le monde.
Seuls les danseurs sauvent ce monde. Ils créent le leur un instant, pour nous le faire partager. Les fous et les danseurs. L’absence de maîtrise de mon corps me dirige vers la seconde option.
C’est elle qui a proposé, jouer avec les contrastes et tons de peau. J’avais déjà eu la chance de jouer avec l’idée donc oui, bien sûr.
La réalité ne correspond jamais. J’aime les photos qui en sortent mais ce ne sont pas celles que j’avais en tête.
Elle a dansé. Elles ont dansé. Ce n’est pas la première et à chaque fois je sais que c’est quelque chose qui me parle. Quelques années avant j’aurais trouvé ça vain. Désormais c’est un vent qui me porte.