Second essai sur ce thème. J’expérimente encore.
Elle écrit.
Moi, pendant très longtemps : « Non, je n’ai pas envie d’être prise en photo, je déteste poser et je me trouve moche dessus. »
Ado, à une période, je ne me voyais tellement jamais nue que j’étais mal à l’aise devant mon reflet déshabillé.
Prendre 20 kilos au début de la vingtaine n’a pas aidé. Il m’a fallu presque 10 ans pour apprivoiser à nouveau mon corps. Longtemps j’ai préférer l’oublier, pour ne pas penser à tout ce que je voyais comme des imperfections, ces formes si éloignées des modèles de papier glacé.
L’existence de ces photos est donc particulièrement inattendue.
Il y a un an et demi à peine, je n’envisageais même pas de faire une séance photo un jour. En janvier 2019, j’ai fait une séance avec une amie. Du nu. Je la connaissais bien, j’avais confiance en elle.
Elle : « Tu sais bien te mettre en valeur. Tu as déjà pensé à faire une séance avec un photographe ? »
Moi : « Non, je ne serais pas à l’aise avec quelqu’un que je ne connais pas déjà bien. »
Quelques mois plus tard, C. a fait une séance avec Éric. J’ai découvert son travail, j’ai trouvé ça beau. J’ai pris contact avec lui. On s’est rencontrés pour discuter en mai, puis on a prévu une séance pour novembre. À l’origine, ça devait être une séance solo, chez lui. Mais pour cause de travaux, on a fini par la faire chez C.
Elle : « Ça serait chouette de faire quelques photos à deux. »
Moi : « J’y ai pensé aussi, ça me plairait bien. »
Je savais déjà qu’être nue devant un objectif ne me posait pas de souci. J’ai découvert à ma grande surprise que je pouvais aller beaucoup plus loin sans ressentir la moindre gêne. La confiance était là. Elle se voit dans les photos d’Éric. »