« On s’y met ? »
Je ne sais généralement pas dire cette phrase. J’aurais l’impression d’être brutal. Je sors alors l’appareil, prépare le diffuseur, commence par quelques shoots pendant qu’on discute. Au fur et à mesure je retire du décor et guide la position. La séance a commencé sans le dire.
Il y a peut-être un peu de lâcheté, principalement beaucoup de gêne et pudeur, mais aussi une sorte d’inadéquation au contexte social qui me rend incapable de savoir quand il est pertinent de passer de la discussion de café à l’exercice pour lequel nous nous rencontrons.
Au fur et à mesure de ces rencontres j’ai compris que ces hésitations gênent elles-mêmes plus qu’elles n’aident, mais ça ne devient pas facile pour autant.
Je ne fais de toutes façons que reculer l’échance, celle où je vais demander de retirer un vêtement, de dévoiler le corps. Moi aussi je dois sauter à l’eau.
Je crois que je suis amoureux des roux et des rousses. Comment ne pas l’être quand on voit le rendu en photo ?